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Une des premières utilisations des NTIC pour la formation a sans doute été les dispositifs d’autoformation. Il s’agissait principalement de mettre à disposition de l’utilisateur des ressources, de lui proposer un parcours pédagogique et de lui permettre de tester ses connaissances. Ces dispositifs sont utilisés de manière autonome, sans nécessiter l’intervention d’un formateur.

La limite de ces solutions est bien connue. Le succès de l’apprentissage repose entièrement sur l’engagement de l’apprenant et ses facultés à se débrouiller seul. Ces solutions sont par contre très appréciée par les autodidactes, certainement parce qu’ils ont des facilités pour organiser eux même leur dispositif de formation à partir des ressources qu’ils arrivent à trouver 😉

Une initiative reste cependant à souligner : la WiiFit. Les exercices proposés au travers d’un véritable parcours et sont accompagnés par un coach virtuel. Les méthodes employés par ce coach sont excellentes ! L’utilisateur est motivé, chaque connexion est différente et lorsque plusieurs utilisateurs l’utilisent, le coach profite de l’effet de groupe. A tester absolument.

La formation tutorée

Pour palier au manque d’accompagnement dont souffre la majorité des dispositifs d’autoformation, deux solutions ont principalement émergées. L’objectif était de mettre en relation l’utilisateur et un pédagogue. L’intérêt est multiple :

  • l’apprenant est guidé dans son parcours et dans l’utilisation des ressources pédagogiques
  • l’apprenant peut poser des questions à un pédagogue ou à d’autres apprenants et tout le monde gagne ainsi du temps
  • le formateur réalise un suivi des apprenants, en analysant leurs résultats et leur fréquence d’utilisation des ressource. Il est aussi possible d’organiser des rendez-vous individuels .. ou collectif !

Le terme d’autoformation n’étant pas très vendeur, on préfère parler de formation tutorée.

La pratique la plus simple à mettre en œuvre est de diffuser une adresse email permettant aux apprenants de solliciter un pédagogue. Le succès des outils du web2.0 a permis à d’autres canaux de communication d’être mis au goût du jour, notamment ceux qui permettent aux apprenants de ce solliciter entres eux … de soulager ainsi le formateur et de bénéficier d’un “effet de groupe”. Forum, instant messenger, Learning Managment System (LMS), même les réseaux sociaux sont utilisés 😉

Pour en savoir plus sur les pratiques actuelles des tuteurs, je vous invite à lire les Fragments du blog de t@d. Il s’agit d’extraits d’un blog communautaire autour des pratiques des tuteurs à distance. Ce blog à d’ailleurs pour objectifs de faciliter la mutualisation des pratiques tutorales, d’offrir un espace de débats sur les thèmes liés au tutorat à distance, de permettre aux tuteurs de solliciter de l’aide pour la réalisation de leurs interventions tutorales à distance. Et oui, même les tuteurs peuvent être tutorés 🙂

  • Volume #1: une sélection d’articles en trois parties : Contributions, retours sur les sondages et un dossier sur le tutorat par les pairs.
  • Volume #2: l’activité de la communauté durant le premier trimestre de 2008.
  • Volume #3: le mouvement social des tuteurs de la Téluq. A noter également les témoignages que plusieurs tuteurs ont porté sur la manière dont ils envisagent leurs rôles auprès des apprenants à distance et sur leurs pratiques quotidiennes.

4 Replies to “Autoformation et formation tutorée

  1. Bonjour Olivier,

    Je pense effectivement que les solutions de formations en ligne doivent être accompagnées pour être efficaces. Confier à l’apprenant le suivi de sa formation nécessite de sa part un niveau d’autonomie et de motivation très important.

    Pour compléter tes propos sur le tuteur, je pense également que son action doit se situer à 2 niveaux:
    En amont des difficultés pour l’inciter à travailler (pro-actif) et en aval pour répondre à ses attentes précises (réactif).


    Attention à la première forme néanmoins qui peut être vécue comme intrusive et nuire au final aux effets souhaités.

    Les points que tu évoques sont par ailleurs très bien illustrés par la récente interview du responsable du CNED sur JdN que j’ai relayé sur le blog de Skolanet.

  2. Une interview intéressante, merci JF !

    Le Centre national d’enseignement à distance (CNED) qui a longtemps brassé de gros volumes de papier, profite aujourd’hui du web pour réduire cette utilisation. “D’abord d’un point de vue éthique, mais aussi parce que le Web est un vecteur de communication qui permet d’aller plus vite” peut-on lire … apparemment aucun intérêt économique n’a influencé cette décision
    😉

    Le CNED indique disposer d’un outil elearning vieillissant et privilégier de plus en plus la collaboration. Une très bonne nouvelle : un groupe de réflexion est envisagé pour mieux suivre l’impact du web 2.0 dans l’enseignement (et mettre à niveau les produits et services du CNED). Il vaut mieux tard que jamais, non ?

    L’interview délivre aussi un retour d’expérience d’ordre technique : volume de données, standard, sauvegarde …

    Dans le domaine de la formation à distance, je suis souvent surpris par les réactions des “dinosaures” de la profession. La lecture de cette interview me laisse penser que bien des petits acteurs du marché ont de l’avance sur le CNED 🙂

  3. Assez d’accord avec ta dernière remarque. J’aurai tendance à penser que le poids des “dinosaures” les conduit à manquer de réactivité. Les petits acteurs ont davantage de souplesse dans leur modes de gouvernance ce qui facilite les prises de décisions, notamment en matière de stratégies innovantes.

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