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Nomadisme, mobile learning : utilisation du téléphone dans un dispositif de formationEn ce mois de septembre 2009, le m-learning semble susciter un intérêt nouveau. Les entreprises offrant des services permettant de travailler à distance cherchent en effet à profiter de la peur de ce voir “mis en quarantaine”. Un point me semble donc bienvenue 🙂

Si le mobile learning désigne le contenu disponible depuis un terminal mobile tel qu’un téléphone, le rapid’learning désigne les contenus produits rapidement. Les avantages économique et fonctionnels du rapid’learning permettant une production massive de contenu, le mobile learning utilise généralement un contenu similaire ! Contenu disponible à distance depuis un petit terminal et non un lourd ordinateur et ces câbles … on parle donc aussi de d’enseignement nomade. Ces termes désignent quasiment le même contenu, servi à des sauces marketing différentes 🙂 Le nomadisme est cependant un terme plus large englobant tout les outils permettant de travailler à distance, à partir d’un terminal mobile.

Apprendre pendant ces déplacements ?

Lorsque l’on prend les transports en commun où que l’on est bloqué dans une salle d’attente, on constate de plus en plus l’utilisation de terminaux mobile captivants (parfois de manière quasi maladive) leurs propriétaires. Mais n’en déduisons pas pour autant que le m-learning remplacera les jeux, échanges de sms ou de mails et les accès de plus en plus courant à YouTube et assimilés. Le mobile learning ne sera pas très efficace si il est “consommé” dans des environnements peu favorable à l’apprentissage ! Cependant il s’adaptera très bien à des contexte spécifiques, comme :

  • un public particulier : les grands voyageurs, les populations nomades comme les consultants ou les commerciaux
  • une base de connaissance pour un professeur, un coach
  • le transfert de compétence “à la demande” ou l’accès à une fiche pratique, une définition, etc
  • la consultation à domicile
  • la formation informelle 🙂

L’intérêt du mobile learning est donc à mes yeux dans la distance et non dans sa consommation ultra-rapide de type fast-food. Comme l’indique Xavier dans son article Encourager la mobilité ou réduire la distance ?:

L’enjeu “sociétal” et économique n’est pas de continuer à travailler quand on se déplace mais de travailler à distance sans se déplacer.

Le mobile learning, est donc une déclinaison du elearning. Il s’agit de consulter des informations depuis un terminal mobile et non un ordinateur, cependant l’information est la même et ne nécessite que très peu d’adaptation. Cependant terminal mobile ne veut pas dire “téléphone”, il désigne les moyens d’accéder à l’information électronique sans pour autant brancher un ordinateur fixe. L’accès à l’information est donc plus simple et plus pratique, cela engendrera peut-être une nouvelle manière de la consommer ?

Un complément intéressant pour le blended learning

Cependant le m-learning ne se suffit pas à lui seul, il est intéressant si il complète un dispositif existant et est utilisé comme ressource supplémentaire dans un parcours pédagogique établit et accompagné par un pédagogue. En effet, le rapid’learning engendre une profusion de contenu et devant la masse d’information, l’apprenant peut être complètement paumé voire affolé ! Cependant mettre à disposition des vidéos après une formation présentielle ne suffit pas pour parler de blended learning. Le m-mobile doit donc être encadré par des pédagogues pour en évaluer l’efficacité, et conseiller les apprenants 🙂

Je suis persuadé que ce type de contenu a bien des applications dans le monde de l’entreprise comme dans celui de l’éducation. En effet, le public jeune ne vit pas la distance comme un frein !

Un contenu adapté à la formation informelle

Dans le cadre de la formation informelle, formation dont le parcours est dirigé par l’apprenant lui même (autoformation) et par ces pairs (formation p2p), le mobile learning trouve une place de choix ! Accessible à tout moment, il s’avère être une ressource facilement partageable, ludique est adaptée à un large public. De plus ce contenu se produit de plus en plus facilement et les apprenants deviennent eux même producteur de contenu 🙂
Voici un extrait d’un article de mai 2008, les nouveaux dispositifs de formation :

Le rapid’learning et le mobile-learning

iPhone
Illustration : Creative Commons License credit: chasingfun

Le rapid’elearning a pour seul objectif de produire rapidement du contenu. Il ne s’adresse donc pas à tout les thèmes de formation. Très pratique pour se maintenir à jour, ou pratiquer des piqûres de rappel, le rapid’learning ne s’adresse que difficilement à des formations longues. Le rapid’learning est un terme marketing qui a pris son essort avec les logiciels appelés “demo builder”. Profitant de la technologie Flash, ces logiciels enregistrent les manipulations réalisées sur votre écran (ou un diaporama qui défile) et synchronisent le discours oral. Le podcasting est une déclinaison appréciable : des vidéos courtes ! Didactitiel, tutorial, podcasting : ce type de contenu est aujourd’hui produit très facilement, parfois même par des utilisateurs et non des formateurs. Il convient donc de sélectionner soigneusement ces sources d’information ;)

Des professionnels offrent aujourd’hui des catalogues de vidéos très complet. La boutique d’Emob est un bel exemple ! Après plusieurs mois d’existence, ils ont d’ailleurs annoncé réfléchir à l’installation d’un forum … il est vrai que voir des vidéos n’est pas très interactif ! Cette solution mérite donc d’être accompagnée par une autre, afin de privilégier les interactions formateur/apprenants et apprenants/apprenants.

Deux intérêts majeurs :

  • le développement de la formation de pair à pair (P2P)
  • la mobilité induite par ce type d’application

La mobilité, le nomadisme, m-learning, mobile learning : le terme n’est pas encore fixé mais les offres commencent à apparaitre. Tout appareil mobile permettant de regarder une vidéo est un terrain propice à ce contenu. Le site mobile-learning-3d propose ainsi des formations pour Iphone, Ipod, Psp, téléphone mobile, etc.

Un an après cet article, en mai 2009, le centre de formation Demos annonçait le lancement de Pocket Campus et met gratuitement à notre disposition 100 vidéos sur des thèmes comme :

  • découvrir le DIF
  • payer en ligne en toute sécurité
  • la prise de parole en public
  • lutter contre le stress

J’ai pris le temps d’en visionner quelques unes (5 pour être précis) … les vidéos sont très peu captivantes, on filme de face une personne qui monologue ! Pas de tableaux blancs, juste un beau discours. Inutile ? Pas forcément, c’est une ressource intéressante pour illustrer ces propos, un formateur pourra donc puiser sur ce site pour enrichir son matériel pédagogique. Ces vidéos distrairons aussi certainement les passagers du RER, mais le m-learning ne doit pas se contenter de distraire son public 🙂

A noter aussi, l’académie de Versaille expérimente actuellement l’utilisation de l’Ipod en anglais ! Le Conseil général des Yvelines a en effet doté de baladeurs numériques huit collèges dans le cadre de l’expérimentation PODCLASSES 78. Une initiative à suivre 🙂

En complément de cet article, je vous invite à lire cette sélection de post issue de la blogosphère française :

Et quelques articles en anglais :

Nomadisme, mobile learning : utilisation du téléphone dans un dispositif de formation Rapid E-learning Authoring Tool – PowerManual Demo sur E-Learning Curve Blog
Nomadisme, mobile learning : utilisation du téléphone dans un dispositif de formation
Nomadisme, mobile learning : utilisation du téléphone dans un dispositif de formation
From E-Learning To M-Learning sur E-Learning Curve Blog
Nomadisme, mobile learning : utilisation du téléphone dans un dispositif de formation
mlearning: on its way sur E-Learning Curve Blog

2 Replies to “Nomadisme et mobile learning, à qui s’adresse ce dispositif de formation ?

  1. Je vois que nos idées sur le m-learning se rejoignent. Pour l’instant les outils présentés font un peu “gadget” et l’intérêt pédagogique n’est pas forcément très net (sans jeu de mots…). Mais 2 remarques me viennent à l’esprit:

    1) Cet outil peut être fort utile lorsque l’accès à “une grosse machine est impossible”, dans un véhicule par exemple.

    2) Lorsque l’on voit certain “consommer” du jeu sur leur portable, il y a sans doute une voie pour des modules plus interactifs. Les jeux DS de type “entrainement cérébral” de nos bambins n’en sont ils pas précurseurs

  2. Actualité : Nokia s’associe à l’éditeur britannique Pearson pour enrichir les contenus audiovisuels de l’application mobile MobilEdu. Lire l’article sur l’atelier.fr.

    J’approuve tout ce qui y est dit 🙂

    Et j’ajouterai même que si l’intérêt est certain du coté des pédagogues (industrialisation du contenu, facilité de diffusion et de publication, réduction du TimeToMarket) il reste à définir précisément les cas d’usages où les apprenants seront aussi gagnants ! A mes yeux, il est en effet primordial de considérer la cible exacte du dispositif pédagogique avant de se lancer dans le m-learning !

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